Il 29 e 30 settembre 2021 presso il Mucem – Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Fort Saint-Jean
201 quai du Port – 13007, Marsiglia) si terrà la conferenza Citoyennetés au nord et au sud de la Méditerranée. Droits des choses, droits des personnes (XVIe-XXIe siècles).
La conferenza è coordinata da Simona Cerutti (EHESS), Thomas Glesener (AMU), Isabelle Grangaud (CNRS) e Jean-Baptiste Xambo (LaSSA).
Per informazioni e iscrizioni: jxambo@gmail.com
Programme
Intervenants :
Renata Ago (Université de Rome)
Yasmine Berriane (CNRS)
Tamar Herzog (Harvard University)
Christian Lund (Université de Copenhague)
M’hamed Oualdi (Sciences Po)
Daniel L. Smail (Harvard University)
Sarah Vanuxem (Université de Nice)
L’équipe du programme ANR Propriété et Citoyenneté au nord et au sud de la Méditerranée (XVIe-XXIe s.) a le plaisir de vous convier à son colloque de clôture qui se tiendra au Mucem (Marseille) les 29 et 30 septembre 2021.
À l’occasion de la parution prochaine de notre ouvrage collectif, sept chercheurs en sciences sociales, spécialistes des différents champs envisagés, nous feront l’honneur de venir en discuter les premières épreuves, fruit de cinq années de travail collaboratif. Le colloque s’organisera en trois temps d’échanges avec les auteurs, organisés autour des trois parties de l’ouvrage:
- Transmettre des biens et faire communauté
Alessandro Buono (Université de Pise)
Thomas Glesener (Aix-Marseille Université)
Isabelle Grangaud (CNRS)
Jessica M. Marglin (Université de Californie du Sud)
Natividad Planas (Université Blaise Pascal) - Biens sacrés, charité et communauté
Sami Bargaoui (Université de la Manouba, Tunis)
Jean-François Chauvard (Université Lyon 2)
Emanuele Colombo (Université catholique de Milan)
Pascale Ghazaleh (Université américaine du Caire)
Nicoletta Rolla (EHESS) - Appartenance juridictionnelle et règle du marché
Guillaume Calafat (Université Panthéon-Sorbonne)
Simona Cerutti (EHESS)
Antonio Stopani (Université de Turin)
Ismail Warscheid (CNRS)
Argumentaire: Les formes diffuses de revendication citoyenne qui se manifestent aujourd’hui dans de nombreux pays dépassent largement les seules prérogatives politiques qu’attribuent formellement les Etats nations à leurs ressortissants. La citoyenneté qui est au cœur de ces mobilisations renvoie plutôt à l’acquisition de droits – reconnus – d’accès à des ressources locales, que ce soit l’assistance, l’éducation, le travail, le crédit ou la propriété. Cette perspective à laquelle se confrontent aussi bien les politiques institutionnelles que les recherches en sciences sociales signale des relations de continuité – et de discontinuité – avec le passé ; sa compréhension oblige à prendre en compte la longue durée et rend nécessaire une perspective comparative.
La citoyenneté, telle qu’elle est analysée dans ce livre, est un processus par lequel des droits d’accès à des ressources localisées sont produits. Ce processus procède d’un travail de tissage de relations sociales, de construction de liens de confiance ; d’inventions ou d’utilisations d’instruments (qu’ils soient institutionnels, économiques, symboliques…) de contrôle de l’incertitude et de production de continuité. Ce sont donc des actions dont le livre découvre le pouvoir instituant : des actions répétées dans le temps, rendues publiques, reconnues comme légitimes : habiter avec continuité ; prendre part aux rituels ; payer /contribuer ; échanger sur le marché ; transmettre son propre patrimoine et hériter à son tour ; vivre ”en citoyen” d’un lieu.
Placer les actions au cœur de la formation des droits de citoyenneté, y explorer les droits des choses dans leur capacité à définir les droits des personnes, sont autant de perspectives qui viennent enrichir non pas seulement notre connaissance des sociétés anciennes, mais encore plus largement notre compréhension des formes contemporaines du politique. À ce premier atout, s’en ajoute un second qui défie toute conception culturaliste. Les approches de la citoyenneté privilégiées dans ce livre donnent la possibilité de mettre en regard une multiplicité de situations aux coordonnées historiques et culturelles diverses et ainsi de renouveler les termes de la comparaison. Ce livre en effet dessine une nouvelle carte de la citoyenneté au nord et au sud de la Méditerranée, où proximités et différences tiennent moins à des singularités politiques ou culturelles jugées irréductibles, qu’aux configurations multiples dessinées par les droits d’accès aux ressources par la médiation des choses ; ou, pour mieux dire, où les formations politiques sont lues moins comme les produits d’attitudes culturelles irréductibles, que comme l’expression – plus ou moins cohérente – de ces configurations sociales.